Ils m’ont vendu l’Eldorado
J’ai traversé la mer sur un radeau
Je suis arrivé avec un sac à dos
Sur la rive il n’y avait pas de cadeau
Y’avait que les keufs qui m’attendait au bord
Y’avait pas mon reuf, une vague a pris son corps
Le diable prend mon âme, le passeur prend mon argent
Bien sûr que je perds mon calme, monsieur l’agent
Vous nous entassez ici comme du bétail
Pas de considération, pas de détail
Jme demande encore si on est des humains
Visage froid polaire, comportement inhumain
Dans vos yeux, je cherche une lueur pour me rassurer
Les arbres ont plus d’empathie je peux te l’assurer
Contrairement à vos agents qui du bateau nous font sauter
Sur un tronc d’arbre , au moins je peux flotter
apparemment je ne suis pas le bienvenu
Il me regarde dans les yeux et me dis pourquoi t’es venu ?
Comment lui expliquer que je n’ai pas eu le choix
que je veux survivre, que c’est mon droit
Que personne ne met ses enfants sur un bateau, à moins que l’immensité de la mer soit plus sûre que la terre ferme
Je ne suis pas venu voler le gâteau, je demande un peu d’humanité , avant que la porte ne se ferme